Votre avis sur le livre Le dernier des Yakuzas de Jake Adelstein

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      Vonick GOSSELIN
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      Jake ADELSTEIN  est né aux États-Unis en 1963. Il est le premier journaliste étranger à intégrer la rédaction du plus grand quotidien japonais, le Yomiuri Shinbun, en 1993. Il vit depuis trente ans à Tokyo. Il a dû être « protégé » et n’a eu  la vie sauve, ainsi que sa famille, qu’à la condition d’arrêter ses investigations sur le monde étrange des Yakusas.

      Sur le livre lui-même

      Saito, né en 1960, d’une mère née à Seattle au sein de la communauté japonaise d’Amérique, n’a que deux occupations : jouer de la guitare dans son groupe rock et rançonner sa banlieue à la tête de sa bande de motards. Son ambition est de devenir un Yakuza, un vrai truand chef de gang.

      Ce récit en est sa trajectoire loufoque, incertaine, délirante…

      C’est très drôle, car Saito est un looser-né. Heureusement qu’il a des copains, imprévisible, immature, alcoolique précoce il a un côté infantile agaçant. La sagesse ne lui vient que  tardivement au prix de l’hécatombe de sa propre organisation. Alors, il «se range des voitures», comme on dit dans sa banlieue.

      Au début du récit, l’histoire (tragique) de son propre père est bouleversante. Ensuite les chapitres consacrés aux premières lois contre le crime organisé, l’utilité des enterrements pour descendre tout un clan. Tout cela ouvre des lucarnes sur ce monde japonais qui laisse pantois.

      Parfois, on n’y comprend plus grand-chose entre les noms compliqués des organisations Yakuzas rivales et complémentaires. Mais cela n’a guère d’importance finalement : le  partage des « marchés » est désopilant) et les zig zags de Saito sont autant d’aventures imprévisibles.

      On découvre l’histoire tragique du Japon depuis 100 ans, et celle des Organisations Yakuzas qui ont en quelque sorte succédé aux Clans Samouraï et à leurs traditions. C’est passionnant : l’honneur par le sabre côtoie la liquidation par Winchester. Les Sociétés Yakuzas sont complexes, rivales, sans scrupules, dotées de codes d’honneur  ésotériques.

      Makoto Saito existe vraiment, et sa vie a servi (avec son autorisation) de trame à ce pseudo roman plus proche de la biographie que de l’imaginaire.

      Un livre parfois difficile à lire mais passionnant pour ceux qui s’intéressent à ce monde japonais bien loin de notre monde occidental.

       

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