Cette conférence « Lumière et vitrail » a été suivie par treize membres de l’amicale, pendant environ une heure et demie, au cours de laquelle Bernard a su nous faire partager sa passion. Bernard a décomposé la présentation en deux parties.

Première partie : lumière et vitrail

Bernard nous a expliqué les origines de l’utilisation du verre pour laisser passer la lumière, avec les Egyptiens qui ont commencé à cuire le verre dans des tumulus, puis le Moyen-âge dans les premiers fours de verrier permettant d’isoler les résidus de verre.

Le principe du vitrail est de laisser passer la lumière. Avec l’amélioration des techniques, il a été nécessaire d’utiliser le plomb et la soudure pour faire le lien entre les différents verres d’une composition.

Le vitrail est un outil de communication,

• notamment dans les premières églises ce qui nous laisse des personnages, témoins d’une époque,

• ou actuellement pour de la signalétique moderne (feux de signalisation).

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Le vitrail peut aussi être utilisé avec de la ferronnerie, pour des panneaux extérieurs ou pour meubler un mur d’ambiance (avec assemblage de plusieurs panneaux), ou de façon plus insolite, une rampe d’accès d’un parking souterrain avec puits de lumière.

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Bernard nous montre sur deux exemples du peintre Rouault la différence entre un tableau et un vitrail et comment le vitrail ravive les couleurs avec une lumière extérieure.

Le vitrail se superpose avec son environnement pour donner encore d’autres jeux de lumière.

Bernard nous montre un vitrail du peintre Chagall, qui aurait pu réaliser une toile, mais que la taille du panneau à réaliser a conduit au vitrail avec l’assurance d’un travail visible de tous et pérenne.

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Avant de terminer sa présentation, Bernard présente des exemples de tableaux qui pourraient être transposables en vitrail, un pari osé avec un travail avec des émaux, ou un vitrail sphérique avec lumière intérieure.

Quant aux limites du vitrail, en théorie, il n’y en a pas car l’utilisation de nouveaux matériaux permettra au créateur de concrétiser les sujets qu’ils imaginent.

Vous pouvez lire les explications plus détaillées dans le document joint en format PDF.

Seconde partie : l’atelier du vitrailliste et découverte des techniques utilisées pour fabriquer un vitrail

Bienvenue dans l’atelier de Bernard.

Bernard devant l’une de ses réalisations

Bernard explique les étapes à réaliser lorsque l’on crée un vitrail, et de façon plus générale, un objet à partir de plaques de verre colorées fabriquées de manière artisanale ou à partir de verre soufflé.

Le matériel indispensable :

• un plan de travail
• quelques outils : crayon et ciseaux pour faire la maquette, coupe-verre pour la taille du verre
• plomb et couteau pour le montage
• un fer à souder car la taille de la panne de la taille des soudures
• et pour la finition du mastic pour l’étanchéité à l’air et à l’eau
• et beaucoup d’huile de coude
• il faut ensuite un four pour aller plus loin, notamment faire réaliser du fusing. Le four permet aussi de travailler des objets en volume.

Bernard nous montre aussi qu’un verre industriel (laminé) ou qu’un verre artisanal soufflé peuvent permettre la réalisation de vitraux.

Création du vitrail

il faut d’abord avoir une idée et la gestation peut durer un certain temps pour trouver :

• le sujet
• la taille
• l’emplacement
• l’éclairage
• le type de verre
• les couleurs
• la transparence
• si on utilise du plomb, du fusing, de la peinture ou si on fait un mixte

Une ou plusieurs maquettes permettent d’affiner les choix.

Vient ensuite la réalisation

Pour le vitrail que nous montre Bernard, il utilisa des verres opalescents permettant un éclairage néon derrière le vitrail. Aucun détail peint, uniquement le choix des verres.

Le vitrailliste peut être très contraint dans la commande, dans le cadre d’une restauration, ou avoir une liberté totale, dans le cadre notamment lors d’exposition. Parfois il y a des demandes plus exotiques telles que des scellements de vitraux dans une pierre ou dans une applique lumineuse.

Bernard referme la porte de son atelier pour cette première visite et nous invite pour un nouveau sujet à l’automne « l’homme et la lumière » avec une approche scientifique et symbolique.